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featured reflections
réflexions en première page.
libertà corsica.
I was in Corsica in November 2017 for a conference. I retain very few memories of the conference itself.
Getting away from where I was supposed to be, exploring the Corsican landscape, having long conversations with the local people about their history, their language and their culture made a lasting impression on me. I don’t remember ever visiting a place which was so visually exciting and stirred such strong emotions.
Extraordinary beauty, vibrant autumn colours, warmth of summer one day, biting cold rain and winter atmosphere the next, deep contrasts between darkness and light, signs of violent struggle for freedom tagged on the walls and in the silence of people when I asked the wrong question contrasting with the incredibly generous hospitality of others.
Rather than concentrate on my presentation, I escaped to go for a walk up to the Capitole of Corte.
Every few feet, I was stopped in my tracks.
The sound of the river flowing in the valley bottom.
A cinema billboard announcing a Hollywood blockbuster next to an ancient tree.
The winding path cut into the rocky hillside which led up to the Capitole.
A traffic sign indicating that I was on the road to Calvary.
The rays of sunlight which lit up the path, as I climbed higher, gave the walk a quasi mystical signifcance.
Five years on, I still return to that walk, that time, you can find a few of the many images drawn and painted from that trip in the Further afield collection.
I have many stories that I wanted to tell which remain untold for the moment.
These few lines are just an introduction.
Libertà Corsica!
drawn to abstraction.
“All art is an abstraction to some degree.” – Henry Moore
What I love about life-drawing are the rhythms of the poses, the observations, the mark-making, the unspoken dialogue between artists and models. With each pose, I find myself working through a progressively enlarged repertoire of ways of seeing, of orienting myself, as regards the page and the tools.
The greatest challenge is to find simplicity in complexity and to attempt to express the essence of a human form.
Over the past few weeks, I have preferred to use light tones of Conté dry pastels to rapidly sketch out poses. I love to work with bold strokes and often start with light colours. I have the impression that somehow I can get more movement into the gestures. It’s almost as if I was drawing a shadow figure.
The material environment, the platform, the furniture, the drapes of material are taking on a more prominent place. in what are becoming compositions.
The shapes and lines go beyond the figure and the frame of the page as I look for the angles of the poses, the space between the limbs, for simple geometric forms. I find that the model’s body becomes an invitation to appreciate the sensuality of drawing sweeping lines and curves. I particularly love using large blocks of colour both as a means of grounding the body in a material space and to draw poses from the outside in.
That is something that I am discovering, the ability to go from inside the body towards the outside and from outside the body inwards. I have to admit that I am getting hooked on these moments of dialogue, of exploration, of mindfulness.
voir autrement.
Je n’avais pas fait d’ateliers de dessin de modèle vivant depuis plus de 30 ans. J’ai le vague souvenir qu’en arrivant en France, j’avais fait un cours à l’ancien école de beaux arts à Clermont Ferrand. Une fois devenu membre de l’Association des Artistes d’Auvergne, cet atelier a attiré mon attention car il est compatible avec mon emploi de temps. A partir de lundi 10 janvier 2022, je commençais à consacrer deux heures par semaine à cet exercice.
Au début, il fallait que je m’adapte au rhythme des poses: 3, 5, 10, 15 minutes.
3 minutes semblait désepèrement court, tellement court que je n’arrivais pas à prendre le temps de changer de page.
La gribouille approximative, qui me vient naturellement, répresente peut-être une incapacité de voir clair, et d’aller à l’essentiel. Le pose du personnage à droit du dessin ci-dessus est tendu comme je l’étais. Au début, j’utilise des fineliners et un carnet de papier A4. Je tiens le stylo ou bien le crayon en position écriture. Je ne me souviens pas que j’ai jamais fait autrement.
Voir autrement.
En regardant et en discutant avec les autres artistes à l’atelier, je commence à voir les poses différemment, à experimenter avec le fusain, avec les pastels secs, avec le crayon sanguine, à tenir les outils différement, à augmenter la taille et le type du papier.
Je passe du temps à étudier des bases et les pratiques d’artistes; que je considère comme des maîtres: Degas, Lautrec, Schiele…, je suis des cours sur deux chaînes Youtube: “The drawing database” et “Love life drawing”.
Petit à petit,je suis conscient que je ne vois plus les poses de la même façon, que je ne me sens pas du tout tendu, que le dessin n’est plus une extension de ma main, mais plutôt de mon corps.
Faire corps.
Je commence à faire corps avec le modèle et avec le groupe d’artistes qui m’accompagne dans cet exercise.
Je remarque que certains aspects de ce que j’apprends en atelier de dessin du modèle vivant semblent informer mes peintures de paysages.
Après 18 séances de 2 heures de cet exercise, je n’ai qu’une envie: de continuer de travailler, d’étudier, d’explorer, d’aller plus loin.
au bord de la mer.
Je suis né à Blackpool, Lancashire, en Angleterre.
Entre l’age de 9 ans et 16 ans j’étais envoyé en pensionnat à l’école de Rossall, Fleetwood qui est situé tellement près de la mer que les embruns étaient visibles au dessus des bâtiments.
Pendant les vacances nous partions souvent voir des membres de ma famille qui habitaient dans des stations balnéaires.
Depuis plus d’une moitié de ma vie, je traverse la Manche régulièrement pour retourner voir mes amis et ma famille.
Toute ma vie a été rhythmée par les marrées bases et hautes, les jours de calmes et les jours orageux.
Il est peut-être normal alors que la mer, les plages, le jeu avec les grains de sables et avec de l’eau sont présents dans mes écrits, les images que je crée et dans ma façon de prendre plaisir dans mes explorations artistiques.
Ci-dessous j’ai fait une collection d’extraits de blogs de touches of sense… qui mettent en avant mes relations profondes avec la mer.
Traversée du ferry..
Une petite fille tend sa main vers la côte qui s’approche.
Est-ce qu’elle ressent les larmes qui montent à mes yeux?
Elle va marcher pour la première fois sur la terre de ma naissance.
Je pense aux personnes qui sont enterrées là-bas qu’elle ne connaîtra jamais.
Une collection de curiosités.
L’appui de la fenêtre de ma mère était un lieu d’'exposition d’objets trouvés qui n’avaient aucune valeur apparente. La collection d’objet attestait son amour de la nature et son oeil d’artiste.
Des coquillages.
Des galets.
Du bois flotté.
Des fleurs séchées.
Comment peut-on être émotionnellement attaché à de tels objets?
Cela m’est égal que vous ne voyez pas de la valeur dans cette collection.
Je suis de retour chez-moi.
Je me vois immobile sur une plage.
Vous m’avez laissé seul.
Il y a des objets échoués sur le rivage.
Quelque chose retient mon attention.
Je me baisse pour l’attraper.
Les mouettes crient dans la vent.
Je sens l’iode, le sel, les embruns.
Je suis de retour chez-moi.
C’est de l’eau
J’avais presque oublié.
Il y a une barrière invisible sur le papier.
L’eau ruisselle en suivant des chemins humides, et ensuite elle s’arrête.
C’est du sable.
J’ai ce sentiment d’un retour vers mon enfance.
Cette relation avec le temps d’un enfant quand des minutes semblent devenir des jours.
Je me sens en paix avec l’eau.
Les grains de pigments me rappellent le sable de la plage.
Je peut regarder les grains de sables qui s’immersent dans l’eau pendant des heures.
Les murs d’un châteaux s’écoulent et puis ils s’effondent.
Malgré le passage de grains dans le sablier, en faisant de l’art, je me retrouve enfant.