some way back…reflections/réflexions
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featured reflections
réflexions en première page.
suspend disbelief…
The passage of time… the wonder, the playfulness and the terror of a very young child, the joy of youthful exuberance, the devastating grief on burying a parent is captured here in a stream of consciousness first published in touches of sense…in 2014 .
All the episodes described are tied to places in Britain: lying in a summer field, cloud-gazing as a four or five year old, lying in bed and being afraid of a monster revealed in the shadows of curtains, careering down the Lakeland fells as a youth on holiday, inviting you to discover the tree in the garden - my best friend as a young child, standing in a hillside cemetery, as a 40 year old, in Somerset, looking up across the levels towards Glastonbury Tor.
The eyes of this child, his contemplative, imaginative way of making connections with nature remains in the adult. If I was asked to express how I see the world, what emotions are present in my meaning-making, my mark-making, my art-making then I would perhaps offer you these words.
If I remain an atheist, I have a strong sense of spirituality.
If I don’t believe in life after death, those who are dead remain alive for me.
I am an artist exploring the ephemeral nature of life via figuration and abstraction, flow and scribble, intention and serendipity.
When I am dead but not buried, maybe someone will feel some sense in what I have done and be touched.
The sky an epiphany in blue, the back of my scalp is rested and given form by wirily-summered meadow. I am bathed in foetus warmth.
Way above us, our gaze is lost amid an unfolding story of the clouds. I am in wonder, I am four or perhaps five years old....and now you lie beside me.
Who would believe us now, when we recount the fluid sense that was there, that instant, speaking to us?
Lambs aleaping.
Youthful momentum rebounds from rock to rock, I go careering down the hillside. With each bound I am flying, I am part of all and electron libre.
Freedom, you can see me now.
Mid-way down the slope, I am in flow, joy, exhilaration. The summer sun is ecstatic, the mountain laughs but lets me live.
I inspire, sheep bleating echoes from the valley.
You are far behind me, less carefree, more calculating perhaps, but witness to grace.
One breathless leap...you are there.
We are together.
A secret to keep.
It was mine. It was my friend, the tree in the garden. We enjoyed so many adventures together. Even felled, he lives on in these leaves.
Seeing as you're here, I shall let you share my branch, just this instant. Shh.. make no noise for fear that the giants break our hide.
Tread carefully, the passage over the wall was my secret.
Not even my brother knew about it...before you came.
If you dare, you can follow me, your foot there, your hand here.
Let yourself slip.
Noone can see you, now.
That my friend is the secret tunnel away from the wall.
Don't worry, I've been here loads of times.
Keep your head down.
Oops.
Ha ha ha ha...
Rewind for fear.
I can't swear, I don't have permission. I am way too young now.
Thank goodness you are there.
The curtains are moving.
The monster, the wolf is here in the shadows.
Making meaning, making terrible meaning the breeze from the window ajar.
I am convinced, I am afraid, I am its prey...
if it weren't for your presence, downstairs in the kitchen.
The wolf is kept at bay by cutlery clattering in the sink.
My grief is standing on a slope.
His frame is boxed rudely. The weight is taken by Dickensian extras dressed for typhoid victims.
Death is so bloody unmodern.
The weight of the earth was stacked up around the rectangular drop, disguised for the occasion by red velveted carpet.
Wind-swept rain pricks and veils my tears, standing lopsidely on a shallow slope.
This is how it happens, to those one loves.
No denying the brutal melodrama of an absurd separation.
Unable to bare the enormity of the scene, I look around, across to the Tor anchored away on the levels.
Defiantly a child-drawn rainbow appears.
It gives me closure and hope.
He lives with me now. He is not gone, his gouache is etched in my soul.
I shall bear grief with joy.
We don't end my friend, we become particles for a child's studious science.
errances désaccordées.
A partir de 2014, grâce aux réseaux sociaux, des MOOCs - (Massive(ly) Open Onlines Courses) des cours en ligne, et des hashtags plus ou moins éphemères, je me suis retrouvé faisant partie de regroupements improvisés de créatifs venant d’un peu partout dans le monde: des Amériques, du Royaume Uni, de l’Océanie, de l’Union Européenne, de l’Afrique.
Certaines de ces personnes, avec qui j’ai collaboré de nombreuses fois, sont devenues des amis proches et elles ont suivi et encouragent toujours mon évolution artistique.
Elles étaient une source précieuse de conseil par rapport à la conception de ce site. Je les remercie encore.
Je voulais donner une idée de l’émergence de ces collaborations imprévisibles en adaptant et en traduisant un récit de touches of sense… de 2016 entitré “Detuned wanderings.”
( a link for those of you who prefer to read the original more rambling post in English.)
Errances désaccordées…
Si jamais il y avait une exemple de la complexité chaotique de ce que c’est d’apprendre, c’est à travers ces “errances désacccordées” que je vie depuis quelques jours.
La nature semble être désertique, presque moribonde et tout-à-coup une vibrance éclatante de couleurs apparaît.
J’apprécie le fait que j’ai pris l’habitude de documenter des moments sombres ici pour que le contraste avec des instants d’illumination soient vraiment mis en valeur.
“Il y a une fissure dans toute chose; c’est ainsi qu’entre la lumière.” Leonard Cohen.
Elements incontrollables.
Une lecture opportune d’un blog d’Amy Burvall entitré “Ephemerments: transient beauty spliced with sound.” a fait étincelle dans mon esprit et a inspiré une suite improbable d’explorations et de connections créatives. Afin de documenter cette activité, j’écris deux blogs:
Des échanges multiples entre des amis et des inconnus à travers l’internet m’ont rappellé la fertilité des ces espaces numériques désertiques.
Même ici, dans ces terrains vagues et parfois hostiles de l’internet, l’humanité, l’amitié et la créativité persistent.
En prenant compte des distances géographiques et culturelles qui nous séparent, il est étonnant que nous arrivons à nous connecter ainsi.
resonation #clmooc pic.twitter.com/9ckRQVigTn
— KevinHodgson (@dogtrax) September 2, 2016
Parfois en se retrouve en harmonie, parfois en cacophonie, et autrefois on constate nos désaccordements.
machine seems centripetal. Shakes itself apart pic.twitter.com/Q4ZqA3X5Tw
— Simon Ensor (@sensor63) September 2, 2016
Il faut avoir de la foi pour bien tenir la barre quand on se sent violemment projeté par des vagues.
You have to wait for fragments to come together & then they do naturally
— Simon Ensor (@sensor63) September 2, 2016
Tandis que certains parmi nous ne voient que le chaos d’autres maintiennent une vision de clarté.
#Ephemerent : http:////zeega.tellio.club/103 pic.twitter.com/O5AbKrNTdY
— Terry Elliott (@telliowkuwp) September 2, 2016
Nous cherchons du sens désespérément.
Donnez-moi du sens!
Pourquoi faut-il faire du sens?
Pourquoi nous n’arrivons pas à accepter ce nonsens?
Ensemble.
Je reviens vers ce sentiment d’être “ensemble”.
Un message inattendu m’attends sur Twitter.
Wendy Taleo jouait le violoncelle aussi.
Elle partage un poème.
Je souris, en pensant à “trembling before our threshold” (trembland devant notre seuil de porte) quand je vois le titre de son poème: “Vibrato”.
Vibrato…en effet.
Vibratohttps://t.co/G8VVmYo6GF
— Wҽɳԃყ Tαʅҽσ (@wentale) September 2, 2016
Je souris en pensant à la difficulté d’isoler une personne responsable d’une exploration créative.
Si les artistes signent leur travail à leur nom, cette signature cachent les collaborations, les influences, les amitiés, les mouvements, les instants qui sont toujours présentes dans leurs oeuvres.
Broken Strings https://t.co/7BAPZRLq28 pic.twitter.com/a1aHHHdSga
— KevinHodgson (@dogtrax) September 2, 2016
Ces mouvements m’inspirent des actes créatifs accordant la musique, la voix, et les paroles du poème de Kevin. Ensuite je reviens et crée un remix d’une vidéo d’Amy Burvall.
larguez les amarres…
Il est souvent le cas que j’ai besoin de changer d’air, de jouer de façon spontanée peu importe l’activité. Faire de l’art doit être une source de liberté pas de contrainte pour moi. J’investis mon temps auand et parce que je suis passionné. Tout au long de ma vie, quand j’ai le sentiment de m’ennuyer ou de me répéter je suis amené naturellement à larguer les amarres.
Ce récit, est adapté et traduit d’un article entitré “Casting off moorings.” de touches of sense…2019
J’avais passé presque un mois à faire des portraits, dessinés ou peints, à partir de photos de référence et soudain, sans préavis, ce visage m’est apparu.
Un personnage à regard fixe qui a une présence déconcertante.
Il y a des histoires qu’on pourrait imaginer le concernant, je n’ai trouvé aucune à raconter.
Eh bien, en ce qui me concerne, son émergence a été un moment de création spontanée.
J’ai simplement joué avec des couleurs et des formes jusqu’à ce que l’image a annoncé qu’elle était terminée.
Je prends le temps pour contempler le sens de ce personnage et son émergence dans le but de guider la suite de mon chemin artistique.
Je trouve parfois qu’un travail sur un projet précis, ou une pratique systématique de techniques artistiques fatiguant mais incontournable. Je me rends compte que le chemin d’artiste est difficilement prévisible, source de frustrations, de défis, et d’obstacles mais je continue ainsi car je ne peux pas faire autrement.
Je ne suis pas vraiment certain comment j’ai eu l’idée de me lancer le défis de réaliser 30 portraits, peu importe la raison, je l’ai accepté. .
Je suis toujours curieux de retracer mes pas, pour essayer de comprendre comment je suis arrivé où je me retrouve.
Prendre des repères.
Pourquoi, je me demande, est que je suis attiré par un sujet ou par une façon de créer à un moment particulier?
Il y a des artistes qui ont un regard que j’apprécie.
Il y a des écrivains qui ont une facilité à trouver les mots qui conviennent.
Il y a des photos qui me reviennent à l’esprit sans aucune raison apparente.
Qu’est ce qui détermine ces allers-retours entre ces exercises techniques répetitives et des moments de jeu?
Je me demande si mes jeux sont plus répresentatifs de mon âme artistique que les images qui ont été travaillées de façon plus réflechies.
En faisant d’autres activités j’ai appris l’importance du travail systématique qui m’a permis de vraiment être libre et d’aller au delà de ce que je pouvais imaginer possible.
Je suis de l’avis qu’un talent inné sans un travail régulier, ne vaut pas grande chose.
Ce monstre au regard méchant n’aurait pas pu apparaître sans le travail sur les autres portraits, ni sans la liberté de suivre mes instincts, mon flow.
Les marrées, les vagues, les cycles lunaires.
Je laisse tomber les gens et leurs portraits et je trouve refuge dans les paysages.
En dessinant, mon oeil est attiré par des objets dans la pièce.
Je regarde les livres sur les étagères et je remarque des sections différentes: une sélection de livres concernant l’alpinisme, l’aikido, l’art du théâtre, la recherche pédagogique. Ces livres marquent des périodes et des passions de ma vie. Chaque section répresente des heures et des années d’attention, de travail d’enthousiasme. Parfois je me demande si ce que je fais en ce moment va durer toute ma vie ou bien si cette passion va s’épuiser.
Franchement, je ne sais pas, je n’ai jamais pris ce chemin auparavant, je verrai, je suis incurablement curieux, l’avenir dira.
Il y a des saisons, des marrées, des réverberations qui se connectent avec mes pensées, mes souvenirs, mes écrits, mes dessins, mes peintures…
Habitant pendant beaucoup d’années au bord de la mer, traversant la Manche, de multiples fois, entre le pays de ma naissance et mon pays d’adoption, la mer est devenue une partie de mon être.
Larguez les amarres.
Etrangement, je trouve de plus en plus de temps pour faire cet art quand autrefois ce temps paraissait absent.
Comment ça se fait qu’après tant d’années je trouve le temps de peindre?
Peut-être j’ai largué les amarres qui me retenaient, peut-être il est tout simplement le bon moment.
Je ne sais pas pourquoi je prends ce temps pour écrire ici.
J’étais fatigué des mots.
En dessinant, en peignant, ces mots coulent d’une source nouvelle.
one more time with feeling…
Art has always been a means of escape for me, from myself, from my surroundings, from a page, whether from a boring Sunday afternoon or from classes as a child, from meetings or conferences as an adult.
In my blog, touches of sense… this search for freedom is constant.
While what is most important for me is to recapture the sensations that I have always had since my childhood when making art, I have come to accept that working on my craft is necessary.
I find myself a little perplexed when I think about this issue.
Perhaps thought isn’t the answer, I shall follow my instincts.
I am suddenly reminded of a quotation of Leo Van Lier:
“To perceive we must act; to act we must perceive. Activity in one’s environment brings forth the affordances in those environments.”
Dreams drawn
Engraved on a corner of scrap, the drawing takes form.
Escaping from dutiful participation, I am engrossed in crude line, simple colour, unplanned sketch.
This art is still alive to me.
Resistant to academic form, I make do with child-informed imagery. It has a keen edge.
I brandish it now.
It remains stubbornly ignorant of rigour, it appears quite oblivious to science.
From, a sunlit window-sill, a dull page opens up distant horizons to us....alone.
I am there again, revisiting a forgotten encampment. There is warmth, there is fire, there are a thousand stories to be heard. She was always there for me.
How can one explain that however far one goes from oneself one always returns to one's imperturbable essence, one's dreams...
Wherever my path shall lead, I am, as ever, prepared for uncertain journey. I will need little luggage.
Left with the memory of some beaten up biro, a last pencil stub, and a sunlit window-sill; I will be free.
Dreams-drawn will know no bounds.
Any scrap of paper will do.
(The scrap above, on which the image of an old man is drawn, is an example.)
This class has got nothing to do with me.
I shall be elsewhere.
Shriek
So those were my conference notes. I had almost forgotten. They appeared in disorder, on my desk.
I focused my attention on drawing escape.
It appeared in the bottom right hand corner.
Shriek.
I know it when I feel it... There is a starting point. It isn't a photographic image.
More than an image there is an urge. First strokes of a brush pen. I am taken up, defined in a curve.
First angles, first volumes of the body. Whose body? Whose body will it be? Verticality. Crosshatching.
Lettering, familiar scribbled lettering.
EXHAUSTED.
Change implement. Where's that red BIC pen? I need that red BIC pen.
I need it's cut into the paper. I need it's disresepect.
I had some time, some peace, some desire.
Going back to school.
I had been working on my drawing technique, academically, like I used to do at school. I hated it.
There are moments when my soul erupts in revolt at constraints which I have accepted being imposed on myself. There are moments when I feel the need to return to basics.
I feel reassured learning more about the voices of artists behind their work.
Picasso would altenate between "studies" - careful "drawing" and apparent flourishes of revolt.
A man who at times fell into despair when thinking of the appearance of photography.
What should an artist do when faced with "photorealism"?
"I might as well kill myself"... he thought.
Picasso decided to paint what he felt not what he saw.