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réflexions en première page.

parcours de l'artiste, français, plus au loin Simon Ensor parcours de l'artiste, français, plus au loin Simon Ensor

voyage vers terres inconnues.

Comment ne pas être captivé par de tels paysages étonnants?

L’isle de Pag en Croatie, un lieu lunaire, où des pentes abruptes en pierre de calcaire plongent dans la mer, où les montagnes arides attirent des formations nuagueuses tumultueuses.

Comment ne pas être ému?

En regardant ces endroits maintenant, en feuilletant les quelques esquisses et peintures que j’ai déjà fait, je ressens une envie de revisiter ces scènes autrement avec plus de recul.

Quand je pense que je n’avais jamais trouvé une raison de dessiner ou bien de peindre un seul paysage pendant 56 ans de mon existence.

Pourquoi cette envie me vient maintenant?

Avant, j’ai été certainment trop occupé par un besoin d’escalader les falaises et les montagnes.

J’observais mes environs différement.

Je regardais une falaise pour tracer les voies sur le rocher.

Je passais des heures à passer mes doigts sur le grès, le granit, le calcaire pour trouver des prises, des points d’appui ou d’assurance.

Maintenant, ces expériences informent une dialogue artistique avec ces formes, ces textures.

Les rochers, les montagnes ont toujours inspiré l’imaginaire, les rêves, les mythologies des peuples.

Je ressens l’excitation de quelqu’un qui se prépare pour un voyage vers des pays lointains, pour l’instant inconnus dans ce parcours artistique.

Vous ne voyez pas les images qui me passent dans ma tête à l’instant.

Je vous invite à faire un peu de ce voyage avec moi.

Je suis en train de dessiner ma vaisseau.

Bienvenue à bord!

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voir autrement.

Je n’avais pas fait d’ateliers de dessin de modèle vivant depuis plus de 30 ans. J’ai le vague souvenir qu’en arrivant en France, j’avais fait un cours à l’ancien école de beaux arts à Clermont Ferrand. Une fois devenu membre de l’Association des Artistes d’Auvergne, cet atelier a attiré mon attention car il est compatible avec mon emploi de temps. A partir de lundi 10 janvier 2022, je commençais à consacrer deux heures par semaine à cet exercice.

Life drawing, Dessin d’un modèle vivant. January 2022

Au début, il fallait que je m’adapte au rhythme des poses: 3, 5, 10, 15 minutes.

3 minutes semblait désepèrement court, tellement court que je n’arrivais pas à prendre le temps de changer de page.

Life drawing, premiers dessins d’un modèle vivant en poses de 3 mins Jan 2022

La gribouille approximative, qui me vient naturellement, répresente peut-être une incapacité de voir clair, et d’aller à l’essentiel. Le pose du personnage à droit du dessin ci-dessus est tendu comme je l’étais. Au début, j’utilise des fineliners et un carnet de papier A4. Je tiens le stylo ou bien le crayon en position écriture. Je ne me souviens pas que j’ai jamais fait autrement.

Voir autrement.

En regardant et en discutant avec les autres artistes à l’atelier, je commence à voir les poses différemment, à experimenter avec le fusain, avec les pastels secs, avec le crayon sanguine, à tenir les outils différement, à augmenter la taille et le type du papier.

Je passe du temps à étudier des bases et les pratiques d’artistes; que je considère comme des maîtres: Degas, Lautrec, Schiele…, je suis des cours sur deux chaînes Youtube: “The drawing database” et “Love life drawing”.

Petit à petit,je suis conscient que je ne vois plus les poses de la même façon, que je ne me sens pas du tout tendu, que le dessin n’est plus une extension de ma main, mais plutôt de mon corps.

Faire corps.

Je commence à faire corps avec le modèle et avec le groupe d’artistes qui m’accompagne dans cet exercise.

Je remarque que certains aspects de ce que j’apprends en atelier de dessin du modèle vivant semblent informer mes peintures de paysages.

Après 18 séances de 2 heures de cet exercise, je n’ai qu’une envie: de continuer de travailler, d’étudier, d’explorer, d’aller plus loin.

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au bord de la mer.

Je suis né à Blackpool, Lancashire, en Angleterre.

Entre l’age de 9 ans et 16 ans j’étais envoyé en pensionnat à l’école de Rossall, Fleetwood qui est situé tellement près de la mer que les embruns étaient visibles au dessus des bâtiments.

Pendant les vacances nous partions souvent voir des membres de ma famille qui habitaient dans des stations balnéaires.

Depuis plus d’une moitié de ma vie, je traverse la Manche régulièrement pour retourner voir mes amis et ma famille.

Toute ma vie a été rhythmée par les marrées bases et hautes, les jours de calmes et les jours orageux.

Il est peut-être normal alors que la mer, les plages, le jeu avec les grains de sables et avec de l’eau sont présents dans mes écrits, les images que je crée et dans ma façon de prendre plaisir dans mes explorations artistiques.

Ci-dessous j’ai fait une collection d’extraits de blogs de touches of sense… qui mettent en avant mes relations profondes avec la mer.

Traversée du ferry..

Une petite fille tend sa main vers la côte qui s’approche.

Est-ce qu’elle ressent les larmes qui montent à mes yeux?

Elle va marcher pour la première fois sur la terre de ma naissance.

Je pense aux personnes qui sont enterrées là-bas qu’elle ne connaîtra jamais.

Passing ships, touches of sense…2016

Une collection de curiosités.

L’appui de la fenêtre de ma mère était un lieu d’'exposition d’objets trouvés qui n’avaient aucune valeur apparente. La collection d’objet attestait son amour de la nature et son oeil d’artiste.

Des coquillages.

Des galets.

Du bois flotté.

Des fleurs séchées.

Comment peut-on être émotionnellement attaché à de tels objets?

Cela m’est égal que vous ne voyez pas de la valeur dans cette collection.

Je suis de retour chez-moi.

Je me vois immobile sur une plage.

Vous m’avez laissé seul.

Il y a des objets échoués sur le rivage.

Quelque chose retient mon attention.

Je me baisse pour l’attraper.

Les mouettes crient dans la vent.

Je sens l’iode, le sel, les embruns.

Je suis de retour chez-moi.

Driftwood curiosity, touches of sense…2014

C’est de l’eau

J’avais presque oublié.

Il y a une barrière invisible sur le papier.

L’eau ruisselle en suivant des chemins humides, et ensuite elle s’arrête.

C’est du sable.

J’ai ce sentiment d’un retour vers mon enfance.

Cette relation avec le temps d’un enfant quand des minutes semblent devenir des jours.

Je me sens en paix avec l’eau.

Les grains de pigments me rappellent le sable de la plage.

Je peut regarder les grains de sables qui s’immersent dans l’eau pendant des heures.

Les murs d’un châteaux s’écoulent et puis ils s’effondent.

Malgré le passage de grains dans le sablier, en faisant de l’art, je me retrouve enfant.

This is water, touches of sense…2014

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errances désaccordées.

A partir de 2014, grâce aux réseaux sociaux, des MOOCs - (Massive(ly) Open Onlines Courses) des cours en ligne, et des hashtags plus ou moins éphemères, je me suis retrouvé faisant partie de regroupements improvisés de créatifs venant d’un peu partout dans le monde: des Amériques, du Royaume Uni, de l’Océanie, de l’Union Européenne, de l’Afrique.

Certaines de ces personnes, avec qui j’ai collaboré de nombreuses fois, sont devenues des amis proches et elles ont suivi et encouragent toujours mon évolution artistique.

Elles étaient une source précieuse de conseil par rapport à la conception de ce site. Je les remercie encore.

Je voulais donner une idée de l’émergence de ces collaborations imprévisibles en adaptant et en traduisant un récit de touches of sense… de 2016 entitré “Detuned wanderings.”

( a link for those of you who prefer to read the original more rambling post in English.)

Errances désaccordées…

Si jamais il y avait une exemple de la complexité chaotique de ce que c’est d’apprendre, c’est à travers ces “errances désacccordées” que je vie depuis quelques jours.

La nature semble être désertique, presque moribonde et tout-à-coup une vibrance éclatante de couleurs apparaît.

J’apprécie le fait que j’ai pris l’habitude de documenter des moments sombres ici pour que le contraste avec des instants d’illumination soient vraiment mis en valeur.

“Il y a une fissure dans toute chose; c’est ainsi qu’entre la lumière.” Leonard Cohen.

Elements incontrollables.

Une lecture opportune d’un blog d’Amy Burvall entitré “Ephemerments: transient beauty spliced with sound.” a fait étincelle dans mon esprit et a inspiré une suite improbable d’explorations et de connections créatives. Afin de documenter cette activité, j’écris deux blogs:

Des échanges multiples entre des amis et des inconnus à travers l’internet m’ont rappellé la fertilité des ces espaces numériques désertiques.

Même ici, dans ces terrains vagues et parfois hostiles de l’internet, l’humanité, l’amitié et la créativité persistent.

En prenant compte des distances géographiques et culturelles qui nous séparent, il est étonnant que nous arrivons à nous connecter ainsi.

Parfois en se retrouve en harmonie, parfois en cacophonie, et autrefois on constate nos désaccordements.

Il faut avoir de la foi pour bien tenir la barre quand on se sent violemment projeté par des vagues.

Tandis que certains parmi nous ne voient que le chaos d’autres maintiennent une vision de clarté.

Nous cherchons du sens désespérément.

Donnez-moi du sens!

Pourquoi faut-il faire du sens?

Pourquoi nous n’arrivons pas à accepter ce nonsens?

Ensemble.

Je reviens vers ce sentiment d’être “ensemble”.

Un message inattendu m’attends sur Twitter.

Wendy Taleo jouait le violoncelle aussi.

Elle partage un poème.

Je souris, en pensant à “trembling before our threshold” (trembland devant notre seuil de porte) quand je vois le titre de son poème: “Vibrato”.

Vibrato…en effet.

Je souris en pensant à la difficulté d’isoler une personne responsable d’une exploration créative.

Si les artistes signent leur travail à leur nom, cette signature cachent les collaborations, les influences, les amitiés, les mouvements, les instants qui sont toujours présentes dans leurs oeuvres.

Ces mouvements m’inspirent des actes créatifs accordant la musique, la voix, et les paroles du poème de Kevin. Ensuite je reviens et crée un remix d’une vidéo d’Amy Burvall.

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