ces lieux d’histoires...
Le Plateau de Gergovie
C’est un lieu magique, un site archaelogique majeur, un point de vue panoramique merveilleux dominant les paysages auvergnants magnifiques qui l’entourent.
Voilà je suis là sur les traces des gaulois qui habitaient ici au sein de ces remparts, qui voyaient ces mêmes sommets des Puys du Sancy enneignés il y a deux mille ans.
Comment ne pas se sentir priviligié d’être présent dans un lieu d’histoires si riche, si beau?
Je me promène ici par toutes les saisons, seul ou dans la compagnie de ma famille ou mes amis.
Chaque fois, je me sens un attachment profond à ce pays qui a accepté à m’accueillir.
Je fais le tour du Plateau, je fais des pauses pour regarder les horizons lointains, pour observer au plus près la terre sur laquelle je marche, je fais courir mes mains sur les pierres, sur la mousse qui les couvrent.
Je prends le temps pour scruter le ciel pour les tracées des avions qui survolent le plateau.
Je plonge mon imaginaire dans l’océan de nuages qui se remuent loin au dessus.
Le soir, au crépusucle, parfois, une brume enveloppe le plateau, voilant mon regard, brouillant mes sens.
Je me promène parmi des ombres du passé. J’ai le sentiment de devenir plus esprit que corps.
Un après-midi venteux.
J’écoute le bourdonnement des cerfs volants qui montent et descendent en dessinant des figures, jusqu’au moment qu’ils atteingnent leurs points de rupture et qu’ils s’écrasent sur le plateau.
Dessinant en plein air.
Je m’assieds sur un rocher, je m’allonge, je sors mon carnet d’esquisses. *
Je me mets à travailler les formes de ce volcan qui est devenu mon point d’attache en ajoutant des annotations.
Il y a tellement d’images, de dessins, de peintures du Puy de Dôme faites par des autres qui existent.
Si certains diraient que refaire encore une image de ce volcan est un acte inutile, je m’en fiche.
Je suis en train de serrer mes liens avec ces paysages, de devenir corps avec ces formes qui coulent le long de l’horizon.
Ces images racontent mes propres histoires, mes propres relations avec ces lieux.
Je lis une annotation:
“Ces ondulations de terre me rappellent les formes de sables sur les plages de mon enfance à Blackpool.”
Toutes ces expériences, ces mémoires, ces émotions, se mêlent.
A chacun son Puy de Dôme…
De retour à la maison je me mets à peindre.
Je plante mon pinceau, comme autrefois les alpinistes plantaient leurs drapeaux aux sommets des montagnes.
Cette montagne à est à moi.
Que nenni! Pauvre sot! Tu n’est rien, rien du tout!
Ces gribouilles maladroitent laissent une trace d’un passage insignifiant!
Je repense mes relations avec ces terres.
Peut-être devrais-je dire que c’est moi qui appartient à ces volcans?
ces lieux d’histoires…
"Le Lakota était empli de compassion et d’amour pour la nature, et son attachement grandissait avec l’âge. (…) C’est pourquoi les vieux Indiens se tenaient à même le sol plutôt que de rester séparés des forces de vie. S’asseoir ou s’allonger ainsi leur permettait de penser plus profondément, de sentir plus vivement. Ils contemplaient alors avec une plus grande clarté les mystères de la vie et se sentaient plus proches de toutes les forces vivantes qui les entouraient.
Le vieux Lakota était un sage. Il savait que le coeur de l’homme éloigné de la nature devient dur. Il savait que l’oubli du respect dû à tout ce qui pousse et à ce qui vit amène également à ne plus respecter l’homme. Aussi maintenait-il les jeunes sous la douce influence de la nature."
Standing Bear, chef Lakota (Sioux)